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Les français ont beaucoup perdu avec les escroqueries sur le Bitcoin

Les crypto-monnaies ont le vent en poupe, et les escrocs l’ont bien compris. Ils profitent notamment du fait qu’il soit aujourd’hui difficile de savoir exactement comment acheter du Bitcoin pour tendre un piège aux français novices. Selon l’AMF, le préjudice s’élève déjà à 9 millions d’euros depuis le début de l’année 2018.

L’AMF travaille dur sur les escroqueries

Alors que l’AMF pouvait déjà se féliciter de son rapport 2017 qui a vu le nombre d’escroqueries en ligne baisser, l’année 2018 s’annonce pas évidente. L’essor des devises virtuelles complique largement la tâche du gendarme des marchés financiers qui voit une nouvelle fois une vague d’arnaques arriver.

On peut quand même souligner le travail colossal réalisé par l’AMF qui est de loin bien meilleur que la plupart des ses homologues dans les pays européens. On se souvient notamment de toute la crise autour des options binaires que l’AMF a parfaitement réussi à gérer, alors qu’elles sont encore très présentes dans les autres pays de l’Europe.

Sur les 4.000 plaintes qui ont été enregistrées auprès de son service Epargne Info Service, ce sont 750 qui ont concerné les crypto-monnaies. Sur les 250 arnaques les plus importantes, les particuliers ont perdu en moyenne 50.000 euros. L’AMF a publié non seulement un petit guide afin de permettre aux français d’investir sur les crypto-monnaies en toute sécurité, mais également une liste noire des arnaques que l’on retrouve sur internet.

Les escrocs ont une longueur d’avance

Malheureusement, les escrocs ont souvent une longueur d’avance et parviennent à changer d’identité pour échapper à cette fameuse liste noire, et faire acheter des bitcoins (faux) aux particuliers. Les particuliers français n’ont en plus pas forcément le réflexe d’aller consulter cette liste sur le site officiel de l’AMF.

Sur toutes ces arnaques, l’AMF affirme que le préjudice s’est élevé à plus de 9 millions d’euros sur l’année 2018 (sur les 4 premiers mois de l’année). Cela ne concerne pas les éventuelles pertes qui ont été directement liées au trading sur les crypto-monnaies (et les investissements classiques sur le long terme).

A noter que l’AMF ne souhaite plus appeler ces instruments des « crypto-monnaies » parce que selon elle, il ne s’agit pas vraiment de monnaies. C’est pour cette raison que le régulateur fait désormais appel à ces produits comme des « crypto-actifs ».

Si l’AMF est toujours assez réticente sur les crypto-monnaies, le Ministère de l’Economie et des Finances est toujours plus intéressé par ces nouvelles technologies financières. Bercy travaillerait actuellement sur un cadre légal pour promouvoir les Initial Coin Offerings (introduction en bourse via les crypto-monnaies) en France. Et le Conseil d’Etat a fait un pas vers les investisseurs en réduisant le 28 avril dernier les cotisations fiscales sur les plus-values réalisées via ces devises virtuelles. Affaire à suivre donc.